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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/142

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« M. Pugnani, ordinaire du roi de Sardaigne, joua un concerto de sa composition ; les connaisseurs qui étaient au concert prétendent qu’ils n’ont point entendu de violon supérieur à ce virtuose[1]. »

« 31 mars, M. Domenico Ferrari joua un concerto de violon de sa composition. Ce virtuose italien a des grâces infinies, un sçavoir, une sagesse au-dessus de tout éloge ; son jeu est la perfection même[2]. »


Les violonistes français ne craignirent pas de se montrer à côté des maîtres italiens ; non seulement Gaviniès triompha la même année ; mais le 11 avril, Tarade joua aussi avec succès un concerto de Mondonville.

Un jeune violoniste de onze ans, Marie-Alexandre Guénin (Maubeuge 1744 — Paris 1819), conquit tous les suffrages le 21 mars 1755. Élève de Gaviniès, pour le violon, Guénin étudia l’harmonie avec Gossec. Ses symphonies furent très applaudies au Concert spirituel et au Concert des amateurs.

Le 2 février 1758, Pierre Vachon (Arles 1731 — Berlin 1802) fit sensation :

« M. Vachon a joué pour la première fois un concerto de violon avec le plus éclatant succès[3]. »

Choyé par le public, Vachon fit entendre un concerto de sa composition dans cinq concerts successifs pendant la quinzaine de Pâques de la même année 1758[4]. Élève de Chiabran, il fut nommé, en 1784, maître des Concerts de la cour, à Berlin.

Capron, disciple de Gaviniès, débuta le jour de Noël 1761, et fut un des virtuoses attitrés du Concert spirituel jusqu’en 1777. Il épousa la nièce de Piron. Un autre élève de Gavi-

  1. Mercure, mars 1754.
  2. Id., mai 1754.
  3. Id., avril 1758.
  4. Id., juin 1758.