Aller au contenu

Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entra au Théâtre-français-de-la-République, et en dirigea l’orchestre jusqu’en 1799.

N’oublions pas de mentionner que Turbry, un Toulousain, qui fut élève au Conservatoire et membre de l’orchestre de l’Opéra italien, à Paris, publia, vers 1825, une Méthode de violon sympathique[1].

XVII

La quinte de violon est appelée « viola » par les Italiens, les Allemands et les Anglais, sans doute parce que l’on s’en sert pour exécuter les parties confiées autrefois aux violes de taille moyenne. En France, on lui a donné le nom plus logique d’alto, qui est le diminutif de « contralto », lequel s’emploie de temps immémorial pour désigner les voix graves de femmes et d’enfants ; car cet instrument est bien en réalité un violon-contralto, puisqu’il s’accorde ainsi, une quinte au-dessous du violon :

On ne saurait préciser à quelle époque l’alto vint tenir sa place près du violon. Les seuls renseignements que l’on possède sur ce sujet se résument dans les appellations de « haute-contre, taille » et « quinte », données aux violons d’accompagnement des différentes Bandes ; lesquelles appellations ont été jusqu’ici attribuées de préférence aux violes. Peut-être méritent-elles un examen plus attentif.

Il n’est pas douteux que les joueurs de « haute-contre » et de « taille » des grands et petits violons du roi furent tout d’abord des violistes, et que, plus tard, quand on remplaça

  1. Turbry fit aussi paraître : L’art de moduler dans les régions les plus inouïes et les plus délicieuses de l’harmonie.