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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/21

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Cet instrument est intéressant, non seulement par le distique latin qui se voit sur la table de fond ; par ses , d’une très grande pureté ; mais encore par son étiquette :

Le violon commença à se répandre pendant la première moitié du xvie siècle. Jean-Marie Lanfranco le mentionne dans un ouvrage qu’il fit paraitre à Brescia, en 1533[1] ; et un compte des dépenses secrètes de François Ier, de la même année, nous fait connaître les noms des joueurs de violon qui étaient alors au service du roi de France :

« À Lyon, le xxviiie jour de juing mil cinq cens trente troys. »

« F° 95 v°. — Don à Nicolas Pyronet, Jehan Henry, Jehan Fourcade, Claude Pironet, Pierre de Cainguillebert (alias Pierre du Camp Guillebert), Paule de Milan, Nicolas de Lucques et Dominique de Lucques, tous vyolons et joueurs d’instrumens du Roy, de la somme de huict vingtz escuz soleil, qui est à chacun d’eulx vingtz escuz soleil pour leur ayder à avoir chacun ung cheval[2]. »

François Ier avait donc, en 1533, huit joueurs de vyolons, qu’il faisait voyager avec lui.

Il y avait aussi des violons à l’ambassade de Venise :

« À Thimodio de Laqua et ses compaignons, joueurs de viollons de l’ambassade de Venise[3]. »

  1. Scintille, ossia vegole di musica, etc.
  2. Les Comptes des Bâtiment du Roi (1528-1571), t. II, p. 220. À la page 270 du même ouvrage figurent les noms de : Francisque de Birague, Jehan Boulay. Orpheus Hestre, Barthelemy Broulle, Francisque de Malle, Melchior de Milan et Jehan de Bellac, tous hautbuoys et viollons du Roi (Année 1534).
  3. Id., p. 246.