Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voici la traduction, vient encore détruire la fable, et de plus, faire connaître les principales étapes de la vie de ce grand artiste.

épitaphe de jacob stainer,
à l’église d’absam, près d’insbruck

ici est enterré
le célèbre et très habile facteur de violons j. stainer qui naquit à absam le 14 juillet 1621 et qui mourut, avant le lever du soleil, le vendredi après aegidi 1683 : il fut nommé, en 1658, musicien particulier à la cour de feu l’archiduc ferdinand, et confirmé dans cet emploi par s. m. l’empereur léopold ier.
que dieu soit miséricordieux au défunt.
en outre est ici enterrée la vertueuse femme marguerite holzhamer, qui fut la légitime compagne de j. stainer, morte l’an 1689.
r. i. p.

Son œuvre est fort remarquable. Le style est bien allemand, quoi qu’on en dise, mais le travail est d’un précieux fini. La personnalité de l’auteur apparaît dans les moindres détails : les , la volute, les filets, dont l’onglet, comme celui de Stradivari, se dirige vers le tiers de l’angle intérieur du coin, sont traités de main de maître. Les voûtes sont très élevées. Quant au vernis rouge orange, il est d’excellente qualité.

Stainer (Markus-Rufstein). — Tyrol, vers 1660. Il passe pour le frère du précédent.

Stainer (Andréas). — Absam, vers 1660. Quelques « viola bordone » sont attribuées à un luthier de ce nom.

Staugtinger (Mathias). — Würzbourg, vers 1671. faiseur de violes.

Staube. — Berlin, vers 1776. Bonne lutherie.

Steininger (Jacob). — Francfort, vers 1775. Gendre de Dopfer, oncle de Nicolas Diel, qui fut son élève.

Steininger (Franz). — Saint-Pétersbourg, 1800. Fils du précédent [1].

  1. Voir Les luthiers russes