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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/318

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celles (Seine-et-Oise), 10 janvier 1873. Frère du précédent. Excellent luthier parisien, qui fait grand honneur à l’école française du xixe siècle.

Venu à Paris en 1819, il travailla d’abord pour son frère[1], puis chez Clément et se mit bientôt à son compte. Un violon, qui est au musée du Conservatoire, à Paris[2], contient cette étiquette :

Chanot jeune à Paris,
rue de la Vrillère, 1820.

Sa première installation fut de courte durée. L’année suivante il devint l’ouvrier de Charles-François Gand, chez lequel il resta jusqu’en 1823, époque où il s’établit définitivement. Ce luthier habita successivement : rue Oblin, près de la Halle au blé (1823) ; place des Victoires (1825) ; passage Choiseuil (1828) ; rue de Rivoli (1837) ; et quai Malaquais (1848), où il était encore en 1872, lorsqu’il céda sa maison à M. Joseph Chardon, son beau-fils :

S’inspirant des beaux et nombreux spécimens de la lutherie italienne, qui passèrent entre ses mains, Georges Chanot produisit un très grand nombre d’instruments, de belle facture et de sonorité excellente. Dans le but d’augmenter l’intensité du son, il construisit, en 1847, une basse, dans laquelle se trouvait une seconde caisse : mais comme cela rendait certaines notes défectueuses, il abandonna cet essai.

Devenu veuf, il épousa sa belle-sœur. Les deux dames Chanot firent de la lutherie.

  1. C’est à la suite d’une discussion avec Lété qu’il quitta l’atelier de son frère. Il y avait à ce moment dix-neuf violons à polir, et J.-B. Vuillaume, qui resta seul pour faire ce travail peu récréatif, en voulut longtemps à Georges Chanot de l’avoir abandonné en pareille circonstance.
  2. N° 1017. Catal., 1894.