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Page:Grillet - Les ancêtres du violon et du violoncelle, 1901,T2.djvu/421

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ses œuvres si recherchées aujourd’hui sont remarquablement belles et justifient l’appellation de Tourte moderne, donnée à leur auteur.

Le 4 juin 1885, F.-N. Voirin fut frappé d’une attaque d’apoplexie, devant le no 17 de la rue du Faubourg-Montmartre. Un archet, recouvert d’un étui en papier portant son nom, qu’il allait livrer, le fit reconnaître. Transporté chez lui, il y mourut sans avoir repris connaissance.

Ce grand artiste marquait ses archets :

F. N. Voirin, à Paris.

Vuillaume (Jean-Baptiste). — Paris, 1823-1875. Ce luthier, dont nous avons déjà parlé, s’occupa beaucoup de la construction de l’archet. On a vu, par les notices précédentes, que la plupart des ouvriers qu’il employa à cette fabrication sont devenus célèbres.

J.-B. Vuillaume fit une étude approfondie de l’archet de F. Tourte et arriva, à l’aide d’un procédé graphique, à faire reproduire mathématiquement le filage des baguettes de ce maître.

En 1834, il fit construire des archets en acier (il en existe au musée du Conservatoire de musique, à Paris). Plus tard, il imagina l’archet à hausse fixe. Afin de pouvoir tendre la mèche à volonté, une hausse mobile en cuivre se trouvait à l’intérieur de la première. De plus, la hausse intérieure et la tête étaient percées de part en part pour recevoir des petites pinces cylindriques qui fixaient les crins à chacune de leurs extrémités. Afin que la hausse ne puisse tourner, il en fit faire ayant une coulisse ronde, laquelle se place dans une rainure aménagée à cet effet.

Les archets de J.-B. Vuillaume sont très beaux.