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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/180

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remplissent les espaces libres. Le tout hardiment enlevé de la matière, admirablement traité. C’est d’un art et d’une pureté exemplaires. Voici ce que ce principe est devenu à Bakong.

La guirlande ? Ce ne sont que. Makaras [1] sortant de la bouche des uns et des autres. Autant de bouches, autant d’enroulements de trompes. Quant au corps de chaque Makara, il est remplacé par de petits rinceaux et des coques compliquées. Chaque tête est chevauchée d’un personnage qui tient dans ses mains une massue, un sabre ou un lotus. Du dernier Makara de chaque extrémité sort un Naga avec ses sept têtes épanouies. Il n’est pas seul, mais accompagné d’un nouveau petit bonhomme juché sur son cou.

Le motif central est un monde à lui seul. C’est bien le monstre que nous connaissons, mais ses mains tiennent deux lions par leurs pattes de derrière. Ces lions se mêlent aux rinceaux. Chacun de ceux-ci porte en son centre un personnage en prière. Quant aux rinceaux inférieurs, ils se transforment tous en Nagas à trois têtes. C’est de la

  1. Makara : monstre à trompe d’éléphant et généralement à corps de poisson.