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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/209

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reliefs sont ceux de tous les peuples primitifs, ceux que l’on retrouve en pays moï — en un mot ceux que tout homme jeté nu sur la terre trouve naturellement et immédiatement. La case, la pagode, le costume cambodgiens n’ont absolument rien d’indou, voilà ce qui n’a pas été assez remarqué et ce qui autorise mes assertions.

Je donnerai ailleurs tous les arguments qui conviennent mais dont l’énoncé seul serait ici trop long. Ce qu’on doit, je crois, retenir, c’est que l’on peut voyager dans tous les sens du pays sans retrouver rien d’économique d’origine indoue, tandis qu’à chaque pas l’on rencontre des industries, des ustensiles, des parties de vêtements, des aliments qui sont chinois.

Tout ceci établi, nous voilà face à face avec les monuments. Sont-ils indous ? Ils sont indous par leur destination et ce sont des idoles indoues qu’ils abritèrent. Mais ne nous y trompons point, là s’arrête la parenté et là commence cette extraordinaire et admirable personnalité du peuple khmer. Qu’un Makara apparaisse à un tympan et que Krisna soulevant la montagne pour protéger ses bergers, figure sur un fronton, voilà les conséquences