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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/232

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des recherches techniques, mes longues journées d’exploration et de travail n’apparaissent pas trop à travers ce journal, elles donnent tout au moins aux idées générales exprimées des bases qu’il convient de ne pas rejeter sans un examen minutieux. Elles confirment les données assez vagues déjà admises ou les combattent en usant d’une méthode et en utilisant des vues d’ensemble dont celles-ci n’étaient pas toujours le fruit.

Surtout que l’on soit bien assuré que le Cambodge est le pays hospitalier par excellence. Son climat chaud sans être brûlant, son peuple bienveillant, sa salubrité parfaite pour qui sait vivre normalement dans le travail et la sobriété en font un champ d’action incomparable. Toutes les facultés humaines trouveront à s’y exercer. L’ombre d’Angkor, cette belle ombre douce et si vivante de souvenirs, cette ombre héroïque qui s’étend si loin est propice à tous les artistes. Qu’ils s’y dirigent, sinon qu’ils y songent et s’en préoccupent souvent pour donner à leur imagination des envolées nouvelles et connaître d’autres exemples du génie des hommes.


Angkor-Vat, le 22 janvier 1914.