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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/26

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III

15 juin.

Chacun des deux édifices de Vat Phu qui se trouvent sur la première assise est bas, long, sur un soubassement aux moulures puissantes. Les toitures sont écroulées. Au milieu, un perron dresse quatre colonnes qui penchent. De grands murs sans aucun ornement se couronnent d’une frise qui, bien que délicate, prend une richesse particulière. L’ensemble est d’une noble élégance.

Voilà une description exacte et froide. Que l’on considère pourtant tout ce qu’il m’aurait fallu faire pour l’exprimer en peinture. Serais-je parvenu à transcrire cette « noble élégance » ? Je continue.

Ces pierres de grès lavées par les pluies, brûlées de soleil, ont pris, de siècle en siècle, des tons d’une finesse infinie. Mon pinceau serait-il assez habile pour rendre ce « gris d’une finesse infinie »