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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/63

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Lorsque l’on arrive sur les vastes aires du plateau, croyant toucher le but, on découvre une nouvelle avenue de plus de six cents mètres faisant angle droit avec la première, et se dirigeant vers le Sud. Elle mène à la pointe extrême du promontoire où se dresse enfin le temple.

Cette deuxième chaussée commence par un escalier monumental formé de vingt-cinq assises, ornées de lions. Et l’on rencontre une première gopura [1], d’une élégance incomparable. Construite en grès comme une colonnade en bois, elle dresse, dans le lieu aérien des vestiges charmants. Aux angles, l’encadrement des frontons se relève en de grandes coquilles. Des fleurs violettes et de larges ombellifères écarlates la parent. A l’Est et à l’Ouest, ce sont les grès du plateau et les sommets des premiers arbres qui s’enfoncent dans l’abîme. Au Sud, la chaussée commence et glisse sous des taillis entre une double rangée de piliers-bornes renversés.

Tout l’ensemble est donc orienté Nord-Sud. Sur la longueur de six cents mètres que parcourt la chaussée nouvelle, le sanctuaire est précédé de cinq

  1. Gopura : porte monumentale.