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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/83

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à espaces réguliers, le cri tremblé et prolongé d’un oiseau retentissait.

Tout d’un coup l’ombre s’est faite et j’ai quitté le temple. De son vaste perron cruciforme, j’ai vu le couchant où se dressaient des nuages sombres avec des trous encore sanglants. Dans le creux de quelques dalles, de l’eau miroitait. Dans les douves, les grenouilles-bœufs commençaient leur chant métallique. Au delà, le village de Trapéang Sé s’endormait sous ses fumées.

XVII

12 septembre.

La grande assise du temple repose sur un soubassement entièrement sculpté, haut de deux mètres cinquante. Une colonnade en marque le périmètre, traversant quatre salles angulaires et quatre systèmes de porteries axiales. Elle mesure plus de six cents mètres de longueur.

La pénombre y règne toujours, verte, à cause des arbres extérieurs sur lesquels le soleil flamboie. Et tout au bout de chaque face, loin, le regard