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Page:Guèvremont - Le survenant, 1945.djvu/177

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LE SURVENANT

Son frère aîné arrivant à sa porte
Le cœur gonflé, il se met à pleurer

— Qu’avez-vous, mon frère ? Qu’avez-vous à pleurer ?
— Ah ! si je pleure, je déplore votre sort.

Laissez, mon frère, laissez ce mariage
Je vais payer les dépenses qui sont faites

Mais sans le laisser achever, Didace entonna :

Tenez, mon frère, voilà deux portugaises,
Ne pensez plus à votre fiancée…

Puis il continua à raconter :

— Tout ce qu’on a su de lui, c’est que, par vengeance, il a jamais voulu porter le nom de Beauchemin : il s’est appelé Petit.

— Petit ! s’exclama le Survenant. Pas Beauchemin dit Petit ?

— Sûrement. Quoi c’est qu’il y a d’étrange là-dedans ?

— Ça me surprend parce qu’il y a eu des Petit dans notre famille.

Sa grand-mère était une Petit. Serait-il du même sang que les Beauchemin ? À cela, rien d’impossible. Et il en serait fier. Mais songeant à la parole du