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Page:Guérin - Le Semeur de cendres, 1901.djvu/153

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XLIII

Cette vieille est la sœur des bornes du chemin :
Elle est cassée, austère, anguleuse, immobile.
Un chapelet de fer enguirlande sa main,
Et les sous des passants dansent dans sa sébile.

Ses yeux blancs sont pareils aux lampes des tombeaux,
Sans éclat sous les arcs profonds de leurs ogives,
Et ses lèvres de chair morte font sans repos
Le murmure indistinct de deux feuilles plaintives.