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Page:Guérin - Le Semeur de cendres, 1901.djvu/184

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Respire les parfums frais et délicieux
De toute l’herbe en fleur que nos pas ont foulée ;
Fonds-toi dans l’ombre bleue où ma sœur étoilée
Disperse les lueurs tremblantes de ses yeux.

O poète ! voici la grâce et le mystère :
Accueille-nous, demeure avec nous jusqu’au jour,
Car c’est pour féconder ton rêve de l’amour
Que le soir et la nuit descendent sur la terre.