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Page:Guérin - Le Semeur de cendres, 1901.djvu/48

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XIII




Un soir, au temps du sombre équinoxe d’automne
Où la mer forcenée et redoublant d’assauts
Se cambre et bat d’un lourd bélier le roc qui tonne,
Nous étions dans un lieu qui domine les eaux.

Heure trouble, entre l’ombre et le jour indécise !
La faux du vent sifflait dans les joncs épineux.
À mes pieds, sur la terre humide et nue assise,
Tu frissonnais devant l’horreur du ciel haineux.