Aller au contenu

Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
217
COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

Cette remarque s’applique également à l’alinéa suivant, dont elle nous permet de déterminer exactement le sens en affirmant qu’il faut y lire après les autres, les mots blessés ou malades qui sont sous-entendus.

§ 7. Nous arrivons au point où la question de la neutralité des blessés acquiert toute son importance, c’est-à-dire au moment où des blessés et des malades, tombés entre les mains de l’ennemi, non-seulement ont survécu à leurs blessures et à leurs maladies, mais encore sont guéris, et fourniraient de bonnes recrues à leur armée s’ils y rentraient. Ils sont nombreux, et l’intérêt aussi bien que le droit du capteur sont évidemment de les retenir prisonniers. Mais comme c’est la crainte seule de les voir reprendre les armes contre lui qui l’y détermine, il suffirait que la partie adverse s’engageât à les considérer comme perdus pour elle et à ne plus les employer, du moins dans la guerre présente, pour que volontiers il agît autrement. Or, telle est précisément l’obligation que les Puissances signataires de la Convention ont contractée les unes envers les autres. Si désormais les malades et les blessés guéris et capables de servir sont renvoyés dans leur pays, ce ne pourra être qu’à la condition,