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Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/304

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CHAPITRE III.

ce point que les mœurs de l’armée se modifient, dans l’intérêt de l’armée même autant que des populations. Dans une société productive et philanthropique comme la nôtre, il faut que le soldat participe des deux grands sentiments sociaux, qui sont le respect de la vie de l’homme et le respect pour le travail, pour les travailleurs, pour les produits du travail[1]. »

Enfin lorsque, en 1867, les Sociétés de secours des divers pays, assemblées à Paris en conférence internationale, entreprirent officieusement la révision de la Convention de Genève, elles s’accordèrent à demander qu’on introduisît un article complémentaire, pour lequel elles proposèrent la rédaction suivante : « Les hautes Puissances contractantes s’engagent à introduire dans leurs règlements militaires les modifications devenues indispensables par suite de leur adhésion à la Convention. Elles en ordonneront l’explication aux troupes de terre et de mer en temps de paix, et la mise à l’ordre du jour en temps de guerre[2]. »

Les articles additionnels signés le 20 octobre 1868 ne contiennent cependant rien de pareil. Ce n’est pas que la deuxième Conférence diplo-

  1. Ouvrage cité, 31.
  2. Confér. de Paris, I, 254, 258, 269, II, 129.