Aller au contenu

Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
293
COMPLÉMENT DE LA CONVENTION.

est de ce nombre et peut bien revendiquer la place qui lui est due à ce titre.

Le docteur Naundorff a insisté sur ce que les articles de la Convention, étant des articles de loi, doivent parvenir à la connaissance de tous, afin qu’il ne règne aucune hésitation chez les inférieurs, pas plus que chez les supérieurs, sur les devoirs précis qui leur incombent. C’est un ordre, dit-il, qui doit faire partie de l’instruction militaire. Le soldat, quant à lui, ne manquera pas de le saluer avec joie, puisque c’est lui-même et ses plus chers intérêts qu’il a pour but de protéger[1].

Nous rappellerons à cette occasion ce que nous avons dit en commentant l’article 7, au sujet de l’emploi habituel du drapeau et du brassard internationaux. Cet usage formerait le complément utile d’une instruction orale et permettrait aux dispositions du traité de se graver plus aisément dans la mémoire du soldat.

Ce qui serait plus nécessaire encore, ce serait la diffusion d’un petit manuel, dans lequel seraient exposés, sous une forme populaire et frappante, les principes humanitaires dont le

  1. Naundorff, ouvrage cité, 495.