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Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/63

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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

Ici se termine la première période de l’histoire de la neutralité, période qui embrasse les précurseurs lointains de l’œuvre accomplie en 1864.

Un long intervalle la sépare de la seconde, dans laquelle, par une coïncidence frappante, les tentatives se succèdent coup sur coup. — La guerre d’Orient, de 1853 à 1856, et celle de Lombardie en 1859, furent apparemment la cause de cette recrudescence d’intérêt en faveur des blessés, dont le triste sort avait fortement préoccupé l’attention publique.

Après un demi-siècle d’oubli, l’idée de la neutralité trouva trois apologistes qui la prônèrent presque simultanément, à l’insu les uns des autres et dans trois pays différents, à Naples, à Paris et à Genève. Il n’est pas sans intérêt de constater la conformité de vues des trois écrivains qui la proposèrent alors, et, de peur de les dénaturer, nous les reproduirons dans les termes mêmes dont ils se sont servis.

Le premier en date, le docteur Palasciano, dans un discours prononcé, le 28 avril 1861, devant l’Académie Pontaniana, à Naples, attira l’attention de ce corps sur l’imperfection des soins donnés aux blessés. Ayant reconnu