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Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/85

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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

étaient d’accord pour réclamer quelques changements.

Un élément nouveau intervint, qui fit pencher la balance. Les Comités de secours récemment institués, et dont la fondation avait été décidée à Genève en 1863, s’étaient rapidement multipliés. Prêts à seconder les armées au premier appel, ils avaient joué en 1866 un rôle important, surtout en Allemagne, où ils étaient fort nombreux. Ils avaient pu étudier de près les effets de la Convention, qui avait pour eux des conséquences très-directes, et, se préoccupant avant tout des intérêts de leur œuvre, sans s’inquiéter outre mesure du point de vue des gouvernements, ils attachèrent le grelot de la réforme. Ce fut à leur instigation et par leur initiative, mais non sans quelque opposition, que la question des changements fut mise à l’ordre du jour de la Conférence qui devait se réunir à Paris au mois d’août 1867. Des doutes furent émis, tout au moins quant à son opportunité. Bien des personnes trouvaient cette discussion intempestive, et craignaient qu’on n’amoindrît l’autorité de la Convention en en signalant les côtés faibles. Il était d’ailleurs peu probable, ajoutait-on, que les gouvernements consentissent à recommen-