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Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/208

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tombe à 24 pour 100, et au delà du quatrième degré à 2 1/2 p. 100.

Voyons, Maret ! est-ce que ces chiffres ne vous prouvent pas que vous manquez de hardiesse. Ce n’est pas un misérable palliatif comme celui-là, qui peut empêcher qu’on ne trouve jamais à la Morgue une malheureuse morte de faim. Vous devez nous présenter un système digne de votre prémisse : « Nul n’a le droit de vivre du travail d’autrui : la propriété doit appartenir à celui qui la cultive, et l’intérêt de l’argent est une pure abomination. »

Si vous êtes logique, vous devez confisquer tous les héritages ab intestat en ligne directe, comme en ligne collatérale. Ce ne serait pas encore suffisant ; il faudrait y ajouter la suppression de tous les legs et donations. Voilà quelque chose de net et de préçis.

Il est vrai qu’au lieu de supprimer la misère de quelques-uns, ce beau système ferait la misère de tous, si jamais il était appliqué. Mais Maret n’est pas pressé. Il attend avec tranquillité l’heure où ces belles choses arriveront : car il m’a prévenu que « nous ne les verrons ni l’un ni l’autre ».

Je l’espère bien.