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Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/83

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poids des bas : les bas de filoselle pour hommes pèseront cinq onces, pour femmes trois onces.

En 1676 paraît un règlement pour les fabriques de toile de Normandie, prescrivant la qualité du lin ou du chanvre, le nombre des fils pour les toiles blancardes et fleuret, la longueur et la largeur qu’elles doivent avoir, défendant de les blanchir et de les acheter sans qu’elles soient marquées. L’ordonnance de 1711 impose l’obligation de porter à cette fin, à la halle de Rouen, toutes les toiles de métier.

Cependant, jusqu’au 23 octobre 1699, la chapellerie avait échappé à ces règlements ; alors, s’ils lui permettent l’emploi de la pure laine, du castor et de quelques autres poils ; ils prohibent formellement celui du poil de lièvre.

Des chapeliers s’étant avisés, pour rendre les chapeaux plus solides, de mêler le poil de vigogne au poil de castor, la corporation elle-même demanda un édit qui interdît cette innovation. Elle l’obtint, mais par cela même supprima notre exportation en Angleterre et en Allemagne.

À tout instant, nos fabricants s’apercevaient qu’ils ne pouvaient produire ce que leur demandait l’étranger. Alors, ils sollicitaient le gouvernement de vouloir bien apporter quelques modifications à ses règlements. Ainsi, en 1669, prescription d’une largeur spéciale pour les draps du Levant ; arrêt du conseil du 22 octobre 1697 la modifiant ; autre arrêt du 20 novembre 1708 apportant de nouvelles modifications.

Une ordonnance de 1669 fixe à une aune la largeur des serges et ratines du Dauphiné. Les étrangers refusent de les prendre. Ce ne fut qu’en 1698 qu’on