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Page:Héricourt - La Femme affranchie.djvu/132

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jugés, l’ignorance, l’ont faite : qu’elle se délivre de toutes ces chaînes et ne se laisse plus intimider et abrutir.

Ainsi Messieurs, toute ma pensée sur la nature et les fonctions de la femme peut se résumer dans les quelques propositions suivantes :

Je crois, parce qu’une induction physiologique m’y autorise que, sur le fonds général de l’humanité, commun aux deux sexes, la sexualité imprime un cachet.

En fait, j’ignore ; et vous n’en savez pas plus que moi, quels sont les véritables caractères ressortant de la distinction des sexes, et je crois qu’ils ne peuvent se révéler que par la liberté dans l’égalité, la parité d’instruction et d’éducation.

Dans la pratique sociale, les fonctions doivent appartenir à qui peut les remplir : donc la femme doit remplir les fonctions auxquelles elle se montre apte, et l’on doit s’organiser pour que cela ait lieu.

Quelles sont ces fonctions relatives à son degré de développement actuel ? Je vous le dirai plus loin, Messieurs.