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Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/109

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LIVRE II.


I. Quand les conjurés eurent fait subir à Commode le genre de mort que nous venons de décrire dans le livre précédent, leur premier soin fut de tenir ce crime secret ; pour tromper la vigilance des gardes du palais, ils enveloppèrent le cadavre dans une vieille couverture et chargèrent deux esclaves de confiance de l’emporter comme des hardes qui sortiraient de la chambre du prince. Ceux-ci passèrent avec ce fardeau à travers les gardes ; les uns étaient ivres, les autres, à moitié endormis, tenaient nonchalamment leur lance. Ils faisaient d’ailleurs peu d’attention à ce qu’on emportait de la garde-robe impériale, et ne croyaient point devoir s’en inquiéter. Le corps de Commode, furtivement tiré du palais, fut mis sur un char et conduit à Aristée.

II. Cependant Lætus, Electus et Marcia délibèrent. Ils s’accordent enfin à répandre le bruit que l’empereur était mort subitement d’une apoplexie. L’intempérance connue de Commode devait donner à cette nouvelle beaucoup de vraisemblance. Mais