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Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/19

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ajoute-t-il, n’a pas cru ses lecteurs si difficiles ; il leur dit tout crûment que Caracalla fut tué comme il renouait son aiguillette ; et il les avait préparés à cette grossièreté par une autre qui la valait bien. » Ainsi, ce qu’il trouve de répréhensible dans ce détail, c’est sa grossièreté, et non pas l’étrangeté de la traduction qui réunit le plus ridicule anachronisme au contre-sens. L’autre détail non moins grossier qu’il relève, et par lequel, dit-il, Bois-Guillebert avait « préparé » ses lecteurs, c’est que ce traducteur, suivant Hérodien jusque dans cet endroit écarté où il nous le montre obligé de s’éloigner sans témoins, pousse le scrupule de la traduction jusqu’à une fidélité tout à fait cruelle pour cette « politesse de la langue française « dont parle l’abbé Mongault, ce qui n’empêche pas ce digne abbé de reproduire textuellement les expressions par trop réalistes de Bois-Guillebert[1].

    que la Biographie universelle dit que sa traduction d’Hérodien a paru sous les initiales B. G. J’ai sous les yeux l’édition originale, dont voici le titre : Histoire romaine, escrite par Hérodien, traduite du grec en français par Monsieur de Boisguilbert (qui n’est pas l’orthographe véritable du nom), 1 vol. in-12 ; Paris, chez Guillaume de Luyne, au Palais, dans la gallerie (sic) des Merciers, 1675.

  1. Les amateurs de curiosités littéraires peuvent consulter