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Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/24

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épîtres choisies dans la version de l’abbé Mongault. Les deux versions sont médiocres, pour ne pas dire plus. Rollin les compare, fait remarquer les différences, relève les imperfections, les inexactitudes ; il signale aussi, avec une rare indulgence, les mérites divers. Il semble voir le digne professeur faire sa classe de seconde au collège Duplessis. C’est presque toujours sous une forme dubitative qu’il émet ses critiques. Il a toutes sortes d’égards pour l’abbé de Saint-Réal, et les plus délicats ménagements pour l’abbé Mongault, « qui a été autrefois, dit-il, son disciple en rhétorique ; » et « je me souviens encore, ajoute-t-il, que dès lors il se distinguait par un goût particulier et une étude exacte de la langue française. » Mais peu après, l’embarras du sage critique devient très-grand, car l’écolier semble avoir perdu ces bonnes habitudes de sa jeunesse, et le maître se voit condamné à relever une faute grossière dans la version de son cher disciple, devenu, pour cette traduction des Lettres à Atticus, membre de l’Académie française[1] : « Je me promettais

  1. Déjà membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres pour sa traduction d’Hérodien, l’abbé Mongault fut nommé à l’Académie française en 1718, et eut pour succes-