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Page:Hérodote - Histoire, trad. Larcher, tome 2, 1850.djvu/111

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HISTOIRE D’HÉRODOTE.

XCII. Les Lyciens contribuèrent de cinquante vaisseaux. Ils avaient des cuirasses, des grêvières, des arcs de bois de cornouiller, des flèches de canne qui n’étaient point empennées, des javelots, une peau de chèvre sur les épaules, et des bonnets ailés sur la tête. Ils portaient aussi des poignards et des faux. Les Lyciens viennent de Crète et s’appelaient Termiles ; mais Lycus, fils de Pandion, qui était d’Athènes, leur donna son nom.

XCIII. Les Doriens-Asiatiques donnèrent trente vaisseaux. Ils portaient des armes à la façon des Grecs, comme étant originaires du Péloponnèse. Les Cariens avaient soixante-dix vaisseaux. Ils étaient habillés et armés comme les Grecs. Ils avaient aussi des faux et des poignards. On dit dans le premier livre quel nom on leur donnait autrefois.

XCIV. Les Ioniens amenèrent cent vaisseaux. Ils étaient armés comme les Grecs. Ils s’appelèrent Pélasges-Ægialéens, comme le disent les Grecs, tout le temps qu’ils habitèrent la partie du Péloponnèse connue aujourd’hui sous le nom d’Achaïe, et avant l’arrivée de Danaüs et de Xuthus dans le Péloponnèse. Mais dans la suite ils furent nommés Ioniens, d’Ion, fils de Xuthus.

XCV. Les Insulaires, armés comme les Grecs, donnèrent dix-sept vaisseaux. Ils étaient Pélasges ; mais dans la suite ils furent appelés Ioniens, par la même raison que les douze villes ioniennes fondées par les Athéniens. Les Éoliens amenèrent soixante vaisseaux. Leur armure était la même que celle des Grecs. On les appelait anciennement Pélasges, au rapport des Grecs. Les Hellespontiens, excepté ceux d’Abydos, qui avaient ordre du roi de rester dans le pays à la garde des ponts, et le reste des peuples du Pont, équipèrent cent vaisseaux. Ces peuples, qui étaient des colonies d’Ioniens et de Doriens, étaient armés comme les Grecs.

    temps arriva à Colophon Calchas, qui errait depuis la prise de Troie, et rendait des oracles. Les deux devins se disputèrent longtemps ; mais enfin Amphimacus, roi de Lycie, termina leur différend : car Mopsus lui défendit de partir pour la guerre, lui prédisant qu’il serait battu ; Calchas au contraire l’exhorta à y aller, et lui annonça la victoire. Amphimacus ayant été vaincu, Mopsus reçut encore de plus grands honneurs que par le passé, et Calchas se tua. (L.)