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Page:Hérondas - Mimes, trad. Dalmeyda, 1893.djvu/112

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grogner et à tempêter : c’est à faire tomber les murs ! Te voilà maintenant à frotter et à polir la chaise quand on en a besoin. Coquine ! rends grâce à cette femme, car sans elle tu aurais tâté de ma main.

MÉTRO.

Ma chère Koritto, nous trainons toutes deux la même chaîne. Moi aussi j’enrage nuit et jour, j’aboie comme un chien après ces pestes. Mais, pour en venir au but de ma visite… (Métro s’arrête et fait un signe à Koritto.)

KORITTO (s’adressant aux deux esclaves).

Allons, décampez, sottes bêtes ; oreilles tendues, langues alertes, pour le reste bonnes à chômer[1].

MÉTRO.

Je t’en prie, Koritto, réponds-moi franchement : qui donc t’a fabriqué le baubon[2] de cuir rouge ?

KORITTO.

Mais où donc l’as-tu vu, Métro ?

  1. Bonnes à chômer. Le texte grec est encore plus énergique dans sa concision.
  2. Baubon. C’est la σκυτίνη ἐπικουρία dont parle Aristophane (Lysistrata, vers 110). Cf. notre introduction.