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Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/27

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Ses réserves sont épuisées,
L’azur sourit en le bravant ;
Ses neiges fondent en rosées
Aux baisers attiédis du vent.

Avril, qu’à bon droit il redoute,
Achèvera de ses rayons
Ses grêlons que met en déroute
L’avant-garde des papillons ;

Et les Amours, troupes rieuses
D’enfants ailés, vont par les bois
Poursuivant de leurs voix moqueuses
Sa vaine menace aux abois,

Et jusqu’au fond de sa tanière
Ils bombardent le vieux trembleur,
Avec la neige printanière
Qui tombe des arbres en fleurs.