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Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/90

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XXXVII

RETOUR D’AUTOMNE


Ô printemps, verts bourgeons, frais parfums des lilas,
Il me semble vous voir et vous sentir encore,
Et pourtant c’est l’automne, et des prochains frimas
L’annonce est dans ce ciel si limpide et sonore ;
Dans ce beau ciel limpide aux rayons attiédis,
Dans la blonde douceur de ces après-midis
Si courts déjà, qu’Octobre, hélas ! encore abrège ;
Dans ces coteaux jaunis, dans ces bois semés d’or
Que l’hiver, dérangeant leur féerique décor,
Recouvrira bientôt d’un blanc manteau de neige.

Octobre, mois bien triste et bien doux à la fois !
C’est le temps, ô Paris ! et l’heure où tu revois,