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Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/92

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XXXVIII


Ce soir le firmament est très pur et très clair,
Et dans l’azur profond les étoiles ont l’air
Calme d’un grand troupeau semé dans une plaine ;
Pas un souffle, pas un frisson, pas une haleine
Dans ce ciel qu’on dirait à jamais apaisé.
Comme un puissant essieu dans ses gonds alésé
Silencieusement tourne l’axe du monde,
Et la grande douceur de cette paix profonde
Marque l’enfantement d’un grand labeur muet :
Car la nature est sage et bonne, et se soumet