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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/105

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CHAPITRE V


LA COUR DE CORÉE. — L’EMPEREUR ET SON CHANCELIER. — L’IMPÉRATRICE ET LES FACTIONS DU PALAIS.


L’étude des mœurs et des personnalités de la cour de Corée projette beaucoup de lumière sur les intéressants aspects de sa situation contemporaine, et apporte même l’explication des différends et des difficultés politiques que l’on peut s’attendre, s’ils appartiennent maintenant au passé, à voir surgir de nouveau dans l’avenir. Depuis le lâche assassinat, par les Japonais, de la reine, qui tenait d’une main forte les rênes du gouvernement, le pouvoir de l’empereur a été contrôlé par l’une ou l’autre des factions du palais. Sa Majesté est actuellement presque un zéro dans la direction de son empire. Nominalement l’empereur de Corée jouit des prérogatives et de l’indépendance d’un autocrate ; en réalité, il est entre les mains du parti auquel les intrigues ont pour le moment donné la haute main. Il est l’esclave de la superbe immoralité de ses femmes. Quand il échappe à leur doux esclavage et s’efforce de s’affranchir de leurs coteries politiques, son excessivement habile et peu scrupuleux ministre, Yi Yong-ik, le chef des services