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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/146

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entreprises. Il n’apporte aucun changement perceptible à la situation, et ne rend pas plus facile la tâche du commissaire en chef, ni plus aisée à suivre la route du ministre anglais. En fait, il est absolument certain que l’opposition faite par les ministres russe et français à l’activité anglaise deviendra plus vigoureuse dans l’avenir.

L’aide prêtée par le gouvernement anglais à M. Gubbins durant la crise récente, a beaucoup fait pour chasser de l’esprit des Coréens les illusions qu’y avait fait naître notre indifférence passée. Il est peu probable que les mêmes moyens seront employés à l’avenir, si la cour essaie de chasser M. McLeavy Brown de son poste. Si la cour céda en présence de la démonstration anglaise, le tact et la considération pour les intérêts des deux parties en cause, dont M. Gubbins fit preuve par la suite, contribuèrent fortement au rétablissement du statu quo. D’autre part, l’apathie du gouvernement anglais qui négligea de protéger M. McLeavy Brown, quand il fut privé dé l’office de contrôleur des finances à l’instigation du ministre russe, en 1897, conduisit naturellement aux derniers troubles. Les deux fonctions sont si intimement apparentées, et l’esprit de la politique franco-russe est tellement impérieux et agressif, que la nomination d’un Russe ou d’un Français au poste de commissaire en chef des Douanes impliquerait leur fusion postérieure et le complet effacement de l’influence anglaise. Cela ne doit pas être, naturellement ; et cela serait impossible, si le gouvernement anglais voulait comprendre l’importance de maintenir intact son prestige en Corée. Nous avons peu d’intérêts matériels en Corée, mais il ne faut pas oublier que notre position dans le royaume doit être supérieure à celle de la France, et égale, à