Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/148

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vent venir à l’esprit de ce ministre à l’esprit aiguisé, Yi Yong-ik.

L’impôt est lourd et impitoyable. La liste des objets les plus importants, soumis à la taxe, comprend, outre l’impôt foncier, douanier et sur les habitations, le sel, le tabac, le poisson, les fourrures, les terres à bois de construction, les minerais, le ginseng (plante médicinale), la frappe des monnaies, les bateaux de marchandises, les corporations, les patentes, le papier, les peaux de bestiaux, les prêts sur gages, etc. Dans ces derniers temps certains impôts sont tombés en désuétude. Toutefois cette liste est bien loin de comprendre tous les moyens auxquels l’empereur a recours pour faire « payer les violons » à ses sujets. Les dons, qui sont envoyés de diverses parties du pays pour plaire au souverain, sont tout à fait en dehors des cas réguliers, mais de grande valeur en eux-mêmes. Ces dons sont très étendus et comprennent les fruits de la terre aussi bien que les produits de la mer. Peu de choses échappent à la liste des dons, et aucune intervention ne peut amener la cessation de cette coutume ; et si un préfet manque de s’acquitter de ce devoir, il ne tarde guère à perdre sa charge.

Le budget de l’année 1901 fut fixé à neuf millions de yens, dont un million fut consacré aux dépenses impériales, et un peu plus que cette somme, versé au trésor privé de l’empereur. La différence entre le revenu et les dépenses dans la même année s’éleva à la petite somme de 775 dollars. Le budget de 1902 fut fixé à sept millions et demi de yens ; le revenu atteignit à peu près le même chiffre, et la différence entre les frais et le revenu fut de 633 yens. On voit donc qu’il y a peu de raisons aux difficultés financières dans lesquelles se trouve le trône.