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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/173

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Des modifications dans l’esprit ou dans la lettre de la loi ont eu lieu de temps en temps à la requête des réformistes. Avant que se fût affirmée la prédominance des Japonais, la loi coréenne, dans ses principes et dans son caractère, ne s’écartait pas beaucoup de celle qui s’était maintenue en Chine pendant tant de siècles. Pendant longtemps, l’intense conservatisme de la Chine régna en Corée. Aujourd’hui, l’autorité du souverain est plus restreinte ; mais, entre les mains d’un monarque moins éclairé, elle pourrait être employée, comme autrefois, contre les intérêts du pays. Heureusement toutefois, l’ère de réforme et de progrès, qui marqua l’inauguration de l’empire, continue.

Le gouvernement appartient aujourd’hui à un conseil d’État, composé d’un chancelier, de six ministres, de cinq conseillers et d’un secrétaire en chef. La volonté du souverain est cependant suprême. Les départements de l’État sont dirigés par neuf ministres, dont le premier ministre est le chef, assisté dans le cabinet par le président du Conseil privé, les ministres de la Maison royale, des Affaires étrangères, de l’Intérieur, des Finances, de la Guerre, de la Justice, de l’Instruction publique et de l’Agriculture. Avec l’amélioration de l’administration intérieure, nombre d’abus qui existaient sous l’ancien système ont disparu. Il y a encore de nombreux griefs, et le fonctionnement de la machine de l’État ne donne pas encore une satisfaction sans mélange. La justice est encore entourée de corruption ; l’achat des charges est encore admis par une administration vénale. Le nettoyage des écuries d’Augias s’accompagne de maintes clameurs ; et, pour le moment, les avantages des améliorations réalisées ne justifient guère la joie extatique avec laquelle on accueillit leur introduction. Il est trop tôt encore pour