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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/183

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avec une variété de sous-espèces. D’abord, celui qu’on cultive dans les champs de riz ordinaires. On nomme cette espèce tap-kok, ou riz de rizière. On s’en sert presque exclusivement pour faire de la bouillie. Il y a ensuite le chun-kok, ou riz de champ. On le surnomme riz des hauteurs. Il est plus sec que le riz de rizière, et on s’en sert beaucoup pour faire de la farine de riz et de la bière. La troisième espèce pousse exclusivement sur les pentes de montagnes ; c’est un riz sauvage. Il est plus petit et plus dur que les autres espèces ; pour cette raison, on s’en sert pour l’approvisionnement des garnisons. Il résiste mieux à la température. Dans les cas favorables, le riz de plaine se conserve cinq ans, tandis que le riz de montagne reste parfaitement bon pendant dix ans.

Après le riz viennent, comme importance, les différentes espèces de légumes à gousse, qui comprennent toutes les plantes légumineuses de la famille des fèves et des pois. On verra que la Corée est bien pourvue de ce précieux et nutritif aliment, à ce seul fait qu’il y a treize espèces de fèves rondes, deux espèces de fèves longues et cinq variétés de fèves mélangées. De toutes ces nombreuses sortes, la féverole est la plus commune. C’est l’espèce qui forme une si grande partie des exportations de la Corée. Les Coréens pensent qu’elle vient de la Chine du nord-ouest et son nom (fève de cheval ou féverole), de ce qu’elle est communément employée comme fourrage. Une seule variété peut être considérée comme indigène, la fève noire, et on ne la trouve nulle part ailleurs dans l’Asie orientale. L’origine des autres est douteuse. La féverole croît en très grande abondance dans la province de Kyöng-syang et dans l’île de Quelpart, quoique naturellement elle soit commune dans tout le pays. La fève noire abonde surtout dans la pro-