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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/196

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préjugé n’a rien d’étonnant, si l’on considère que c’est l’écume de la nation japonaise qui s’est établie en Corée. On peut trouver surprenant, peut-être, que l’animosité des Coréens à l’égard des Japonais ne se soit pas éteinte avec le temps ; mais la faute en est entièrement à ces derniers. Tant de choses ont eu lieu, ces dernières années, qui ont changé la situation du Japon et flatté la vanité des gens de l’île, qu’ils ont perdu le sens de la perspective. Bouffis de vanité, ils se laissent aller aujourd’hui à commettre des excès sociaux et administratifs du genre le plus détestable. Leur arrogance extravagante les empêche de voir les absurdités et les folies de leur conduite, et prouve d’une manière manifeste que leur apparence de civilisation n’est qu’un simple placage. Leur conduite en Corée les montre dépourvus de qualités morales et intellectuelles. Ils sont corrompus en affaires, et l’habitude des pratiques peu honorables dans la vie publique les rend indifférents aux vertus privées. Leur interprétation des lois de leurs colonies, comme s’il s’agissait de leur propre pays, est abusive. La force est le droit pour eux ; le sentiment du pouvoir n’est tempéré ni par la raison, ni par la justice, ni par la générosité. Leur existence au jour le jour, leurs habitudes et leurs mœurs, leur corruption commerciale et sociale, constituent comme une caricature de la civilisation qu’ils se vantent d’avoir étudiée. Il est intolérable qu’un gouvernement qui prétend à la dignité d’une puissance de premier ordre, permette à ses nationaux établis dans un pays étranger et ami, de souiller ainsi son prestige, et d’être une honte pour le pays qui leur donne asile.

Il y a vingt-cinq mille Japonais en Corée et ils sont la plaie de tous les ports à traité. Leurs colonies sont à