Aller au contenu

Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avec ses envois, et retire de là de grands avantages sur ses concurrents.

J’attire l’attention des expéditeurs anglais sur cette méthode, spécialement parce que le commerce en Corée dépend étroitement de la récolte de riz. À la suite d’une mauvaise récolte, une baisse des prix se produit. Alors les importateurs, qui ont fait leurs commandes à l’avance, se trouvent dans un terrible embarras. Les marchandises leur restent entre les mains — quelquefois pendant un an ou même plus — et ils sont acculés à la nécessité de faire face aux taux excessifs d’intérêts communs en Extrême-Orient. Si le fabricant pouvait satisfaire le marchand en ne lui faisant payer que l’intérêt conforme au taux de la métropole, l’importateur de produits anglais serait plus porté à faire des affaires et à aller de l’avant. Actuellement le marchand doit courir le risque de faire sa commande au printemps pour qu’elle lui parvienne en automne, et vice versa ; d’autre part, la Chine et le Japon n’étant qu’à quelques jours de distance de la Corée, l’importateur préfère attendre l’achèvement de la récolte du riz, et alors, comme l’occasion se présente, il câble à Shanghaï, à Osaka ou ailleurs, pour commander ce dont il a besoin.

Parmi la colonie anglaise en Corée, qui comprend cent quarante et un individus, il y a le contingent habituel d’ecclésiastiques et de sœurs infirmières, sous là direction de l’évêque Corfe, chef de la mission anglaise à Séoul. Mlle Cooke, une doctoresse distinguée, très aimée dans la colonie anglaise, est établie à Séoul. Un grand nombre d’Anglais sont employés aux Douanes coréennes. Par les services qu’ils rendent, ils collaborent à la magnifique entreprise qu’a créée M. McLeavy Brown, et ils sont au-dessus de toute critique. M. McLeavy Brown est