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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/222

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est sous la direction d’un maître allemand. L’effet obtenu a été très grand, et cela explique sans doute l’introduction récente d’un médecin allemand à la cour. Miss Cooke, dont la position se trouve ainsi menacée, l’a conquise par son caractère particulièrement sympathique et sa très grande habileté professionnelle. La doctoresse anglaise est depuis nombre d’années, médecin en titre de la maison impériale, et possède l’entière confiance de la cour. Miss Gooke est, de tous les étrangers, la seule personne qui soit parvenue à vaincre entièrement les préjugés et la défiance des gens du pays.

La bataille pour les concessions est aussi aiguë en Corée qu’en Chine. La dernière en date des puissances qui se sont intéressées à l’exploitation des gisements de minerais de la Corée est la Belgique, qui, jusque-là, n’avait pas pris part au développement de l’industrie minière de l’Empire. La Belgique s’est mise aujourd’hui sur les rangs, et l’on sait qu’une concession de 900 li[1] carrés de superficie vient d’être accordée à ses nationaux. Les Belges ont prêté 4 millions de yens au gouvernement coréen, en échange de la location à bail des mines pendant vingt-cinq ans. La concession est située dans la montagne de Ta-bak, à l’endroit où se confond la limite des provinces de Chyung-Chyong, Kyong-syang et Kang-won. Il est impossible de connaître pour le moment la valeur de cette nouvelle concession ; mais les Belges sont des gens malins et durs à la détente. Il n’est donc pas probable que leur entreprise échoue aussi malheureusement que la nôtre, ou celle des Allemands.

Pour en revenir au commerce extérieur de la Corée, les marchands étrangers ont un grief très sérieux contre les fabricants japonais qui approvisionnent le marché

  1. Un Li vaut 482 mètres.