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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/243

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combustible. Il y a, toutefois, d’autres minerais que la houille. La province possède de nombreuses carrières de pierre et le bois de construction y est abondant.

Les annales de Pyong-yang remontent à trois mille ans, et la fondation de la cité coïncide avec celle du royaume d’Israël. Saül, David et Salomon furent les contemporains de Ki-ja et de ses successeurs. En des temps plus modernes, les événements les plus saillants sont le massacre de l’équipage du Général Sherman, en 1866, et le long chapitre des misères qui accablèrent la ville pendant la campagne sino-japonaise. Les ravages de la guerre et de la peste, en 1895, firent de la cité un désert et une ruine. Cependant, comme pour rappeler aux habitants la gloire ancienne de leur ville, la fortune changea et une certaine prospérité réapparut. En même temps le commerce a repris ; une petite colonie étrangère s’y est établie et on espère que les mauvais jours sont maintenant aussi loin d’elle que le sont les temps où cette capitale du vieux monde s’entourait pour la première fois de murailles. Les progrès ont été énormes dans le commerce et l’industrie ; et, comme signe des temps, on peut mentionner le fait que la population indigène a établi une école particulière pour l’enseignement de l’anglais. Pyong-yang et Chin-am-po sont si entièrement associés, que le sort de l’une des deux villes apparait inséparablement lié à celui de l’autre. Il n’est pas certain, toutefois, que Pyong-yang continue à demeurer un port ouvert, car le gouvernement a manifesté l’intention de le fermer, s’il est contraint d’ouvrir Wi-ju. Les représentants, anglais, américains et japonais se sont fortement opposés à cette fermeture.

Le port de Kun-san, qui fut ouvert, en mai 1899, au commerce et à la colonisation du dehors, est un débouché