Aller au contenu

Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vapeur de ce Port-Hamilton que l’Angleterre fut amenée à abandonner, à la suite de l’entente entre la Russie et la Chine, stipulant que la Russie ne chercherait pas à acquérir de territoire en Corée. L’excuse, depuis invoquée par les Russes pour la violation flagrante de cet accord, est que ce fut là un marché passé avec la Chine et non avec nous. Il y a un autre détail, bien plus extraordinaire encore dans cette affaire, que Li Hung Chang confia, il y a quelques années, au représentant diplomatique d’une puissance étrangère, à Pékin. L’homme d’État chinois admit que le contrat entre la Chine et la Russie contenait une clause particulière, qui limitait à dix ans sa validité. En d’autres termes, l’Angleterre fut amenée à se retirer de Port-Hamilton, sous prétexte que la Russie n’empiéterait jamais sur le sol coréen, alors qu’une secrète entente existait entre la Chine et la Russie pour ne conclure cet arrangement que pour dix ans.

Bien que la situation de la Russie à Yong-an-po n’ait été acquise que récemment, la question remonte en réalité à l’automne de l’année 1896, époque à laquelle un marchand de Vladivostok, un certain M. Brünner, obtint du gouvernement coréen le droit pour vingt ans d’abattre du bois et de planter des arbres sur les bords du Yalu et du Tumen, et dans l’île de Ul-lyang. Le concessionnaire devait perdre tous ses droits, si le travail n’était pas commencé avant cinq ans. À la fin de cette période, l’agent russe à Séoul demanda une prolongation de trois ans. Il fut dit alors à Séoul que la demande de M. Pavloff avait été repoussée, mais on apprit postérieurement qu’un accord avait été conclu entre le commissaire nommé par le gouvernement coréen pour examiner l’affaire, et l’inspecteur chargé des intérêts de la compagnie à Yong-an-po, sur les bases suivantes :