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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/298

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brer les offices. Lorsqu’on aperçoit la silhouette solitaire du prêtre plaidant devant le Toujours-Suprême Seigneur, dans son temple le plus auguste et devant son autel le plus sacré, pour la rémission de ses péchés, le spectacle est d’une extraordinaire solennité. La sympathie et l’émotion sont étrangement excitées en entendant monter et décroître le chant dans la vaste salle, et en voyant l’officiant s’agiter dans le désespoir passionné de son abandon. Le prêtre frappe sur une cloche, qui est devant lui pour marquer les différentes phases du service, et chaque fois il se prosterne et s’agenouille devant le resplendissant Bouddha.

Les principales cérémonies du jour et de la nuit à Yu-chom-sa sont annoncées par la grande cloche de bronze — fondue au quatorzième siècle — et par un large tambour de plusieurs pieds de circonférence. Ces deux instruments ont chacun leur édifice dans la cour. Pendant les cérémonies moindres, les génuflexions des prêtres s’accompagnent des notes discordantes des petites cloches de cuivre, qu’ils frappent à plusieurs reprises avec des cornes de cerf. Une superbe image de Bouddha siège au milieu du Temple de la Fleur de Lotus, dans une attitude impassible et bénigne, derrière un abri de verre, contemplant avec gravité les dévotions et les pieux exercices de ses fidèles serviteurs. Cet autel est en retrait et protégé dans son entier par des glaces ; les offrandes de riz, qu’on présente pour la bénédiction, restent en dehors de l’autel. Parmi les autres temples et sanctuaires de Yu-chom-sa, il y a la Demeure de la Vie Éternelle, le Temple du Mois de l’Eau, le Temple de Ceux qui viennent de l’Ouest. Il y a cinquante moines à Yu-chom-sa, plus douze religieuses et huit jeunes gens qui n’ont pas encore reçu les ordres. Un grand nombre