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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/364

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MARCHAND DE VOLAILLES

heures et pour dîner à six. Dans l’intervalle j’écrivais, et mon temps était toujours occupé. Avant le déjeuner, je faisais une promenade ou bien je préparais mes notes pour le travail de la journée ; après le dîner, je recevais mes visiteurs, complétant mes notes quand ils étaient partis. J’assistais ordinairement au service de minuit des moines et j’écoutais avec plaisir le son grave de la grande cloche du monastère, qu’accompagnaient les tintements aigus et moins mélodieux des clochettes. Ces sons étranges, vibrant dans l’air, répandaient sur les bois et sur les vallées une mélodie qui semblait emprunter ses accents à la musique des esprits. Lorsque, après la messe de minuit, l’écho s’éteignait, c’était un moment délicieux et suprême. Profondément las et rempli du plus absolu contentement, je m’étendais pour dormir sous la protection de mon moustiquaire, dans ma vaste salle voûtée.

KIOSQUE COMMÉMORATIF ÉLEVÉ À LA PLACE OÙ FUT BRÛLÉ, PAR LES JAPONAIS,
LE CORPS DE L’IMPÉRATRICE DÉFUNTE

Il vint beaucoup de monde à Chung-deung-sa pendant mon séjour ; les uns parce qu’ils avaient appris la présence d’un étranger, les autres