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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/69

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Il y a de jolies promenades à faire de tous les côtés, à pied où à cheval, et sans crainte d’être molesté. Partout règne la tranquillité ; les étrangers passent sans être remarqués des paysans qui, grattant paresseusement le sol de leurs champs ou labourant dans l’eau de leurs plantations de riz avec de solides taureaux, passent leur temps à travailler doucement. La terre répond à leurs besoins, plutôt en raison de sa nature généreuse et de sa fertilité, que par le travail intelligent et la dépense d’énergie qu’ils lui ont consacrés.

Il y a quelques années, on crut que la gloire de l’antique cité s’en allait. En vérité, l’état d’extrême négligence où la capitale était tombée justifiait en une certaine mesure cette opinion. À présent, toutefois, le spectacle indique la prospérité. L’ordre ancien est en train de faire place au nouveau. Telle est la rapidité avec laquelle la population s’est mise à apprécier les résultats des relations avec l’étranger que, dans quelques années, il sera difficile de trouver à Séoul un lieu rappelant la capitale de jadis. Le changement a été radical.

L’introduction du télégraphe a fait disparaître les feux de nuit qui, du haut des montagnes, signalaient que le royaume était en sûreté. Les portes ne sont plus fermées la nuit ; la cloche du soir ne répand plus au coucher du soleil ses sonorités à travers la ville, et les coureurs précédant la chaise des fonctionnaires ont depuis quelque temps cessé d’annoncer d’une voix stridente le passage de leurs maîtres. Des améliorations qui ont été apportées dans l’état de la ville — dans ses rues et ses maisons, dans ses mesures sanitaires et ses moyens de communication — ont remplacé ces coutumes anciennes. Un train excellent et rapide la réunit à Chemulpo ; des tramways électriques assurent des