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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/74

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trale, prépare à la Monnaie de l’État des billets d’un, cinq, dix et cent dollars qu’elle émettra.

En même temps que de ces divers services, on s’est occupé beaucoup des télégraphes et des postes. Jusqu’en 1883, la Corée a été privée de communications télégraphiques. À cette époque, les Japonais posèrent un câble sous-marin de Nagasaki au port coréen de Fusan avec une station intermédiaire à l’ile de Tsu-shima. Un peu plus tard, en 1885, la Chine, prenant avantage de ses droits de suzeraine, envoya un ingénieur des postes, M. J.-Il. Muhlensteth, qui était à son service depuis nombre d’années et qui avait été autrefois employé du réseau des télégraphes danois, pour construire une ligne télégraphique de terre reliant Chemulpo, en passant par Séoul et Pyong-yang, à Wi-ju, sur la rivière Yalu, en face le poste-frontière chinois de An-tung, qui était relié au réseau général des télégraphes chinois. Cette ligne vers le nord-ouest fut pendant de nombreuses années le seul moyen de communication télégraphique entre la capitale de la Corée et le monde extérieur. Elle fut exploitée aux frais et sous le contrôle du gouvernement chinois, et ce ne fut qu’à l’époque de la guerre sino-japonaise, pendant laquelle la ligne fut presque entièrement détruite, qu’elle fut reconstruite par le gouvernement coréen.

En 1889, le gouvernement coréen fit établir une ligne de Séoul à Fusan. Après la guerre sino-japonaise, les relations télégraphiques s’étendirent de Séoul à Wonsan et Mok-po. Pendant les dernières années, des progrès continus ont été opérés et le développement total à l’intérieur atteint aujourd’hui une longueur de 3.500 kilomètres, divisés en vingt-sept bureaux et occupant 113 employés comme directeurs, ingénieurs, secrétaires