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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/84

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même que leur costume possède un caractère spécial. Quand ils sont en deuil, la première période exige un chapeau de la dimension d’un petit panier à linge ouvert. Il a un mètre vingt de circonférence, et cache complètement le visage qui est en plus dissimulé par un morceau de lin épais étendu sur deux bâtonnets, et maintenu juste au-dessous des yeux. Alors on ne peut apercevoir absolument rien du visage. Pendant la seconde période, on enlève l’écran. La troisième période correspond au remplacement du panier renversé par la coiffure ordinaire, de couleur paille.

La coiffure ordinaire a la forme du chapeau à haute calotte que portent les femmes du pays de Galles, avec un large bord, fait de gaze noire disposée sur une forme en bambou. Il est tenu en place par une chaînette qui passe sous le menton, ou par un cordon fait de morceaux de bambou, entre chacun desquels sont attachés des grains d’ambre. Il y a toute une variété de chapeaux, et de rubans d’intérieur et de cérémonie que portent les hautes classes et les classes moyennes.

La coiffure n’est pas la même pour les célibataires que pour les hommes mariés. Quand ils ne sont pas mariés, ils portent la queue ; mariés, ils relèvent leurs cheveux et les tordent en une masse conique au-dessus de la tête, en les retenant au moyen d’un ruban de crin tissé, qui enserre complètement le front et la base du crâne. Quelques-uns, influencés par les mœurs occidentales, ont coupé leurs cheveux. On peut remarquer cela particulièrement parmi les soldats de service en ville, et conformément aux ordres de l’empereur, tous les fonctionnaires militaires et civils de la capitale ont adopté la coutume étrangère.

Garçons et filles, la plus singulière et la plus sale