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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/86

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des gens calmes, dignes dans leur attitude, polis et même prévenants vis-à-vis les uns des autres. Leur type est une preuve évidente qu’ils descendent des tribus à demi sauvages et nomades de Mongolie et de l’Asie septentrionale, en même temps que des peuples caucasiques venus de l’Asie occidentale.

Ces deux races, venues l’une du nord et l’autre du sud, au temps de l’invasion aryenne de l’Inde, peuplèrent le nord et le sud de la Corée. Ensuite fondues, elles donnèrent au monde une nation composite, de types, d’habitudes et de langage distincts, et seulement amalgamée par une rare suite de circonstances, auxquelles elles n’avaient pu commander. C’est en raison des ressemblances faciales qu’on peut faire remonter l’origine des Coréens à une race caucasique. La langue du pays, tout en étant proche parente du chinois, reproduit des sons et nombre de mots qu’on retrouve dans les langues de l’Inde. La Corée a été soumise pendant des siècles à l’influence des arts et de la littérature chinois, mais il y a peu de réelle ressemblance entre les légendes des deux pays. Le folk-lore de la Chine est en complet désaccord avec les traditions vagues et obscures du peuple coréen.

Il y a un vaste espace en blanc dans l’histoire primitive de la Corée, alors qu’à l’époque correspondante, la Chine est représentée par de nombreux souvenirs intacts. Les recherches auxquelles on se livrera ne pourront faire faire aucun progrès à la question ; les hypothèses et les réflexions logiques basées sur des comparaisons étrangères peuvent seules fournir les données nécessaires. La postérité trouvera ainsi un chapitre non écrit de l’histoire du monde, qui peut tout au plus être faiblement esquissé.