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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/92

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Il est interdit aux danseuses, aux esclaves, aux religieuses et aux prostituées, toutes comprises dans la plus basse classe, de porter le chang-ot. Les femmes médecins également s’en dispensent, quoiqu’il soit permis seulement aux femmes de haute naissance de pratiquer la médecine.

D’une manière générale, l’occupation principale des femmes en Corée est la maternité. Il est très scandaleux qu’une femme atteigne la vingtième année sans s’être mariée, et il n’existe aucune raison meilleure pour le divorce que la stérilité. À l’égard du mariage toutefois, on demande à la femme de compléter la fortune de son mari et de contribuer aux dépenses de la maison. Quand les femmes des hautes classes veulent s’engager dans les affaires, il est certaines carrières, en dehors de la médecine, qui leur sont ouvertes. Elles peuvent se livrer à la culture du ver à soie, des abeilles, au tissage des chaussures de paille, ouvrir un débit de vin ou se faire institutrices. Elles ne peuvent entreprendre ni la fabrication de la dentelle et de la toile, ni la vente des fruits et des légumes. À mesure qu’on redescend l’échelle sociale, le nombre des professions ouvertes aux femmes augmente et se diversifie. Celles des classes moyennes peuvent se livrer à toutes les occupations permises aux femmes des hautes classes, excepté la médecine et l’enseignement. Elles peuvent devenir concubines, cuisinières, nourrices, ou occuper une place au palais. Elles peuvent tenir toute espèce de boutiques, cabarets ou hôtels ; elles possèdent certains privilèges pour la pêche, qui leur permettent de prendre des peignes à côtes rondes, des seiches et des bêches de mer. Elles peuvent fabriquer n’importe quelle espèce de souliers et de chaussures. Elles peuvent faire des filets de pêche et des blagues à tabac.