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Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/118

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CHAPITRE IV

L’INTERVENTION.


Dupleix attend l’occasion de prendre parti dans les révolutions de l’Inde. — Chanda-Saïb. — Son ambition d’être nabab d’Arcate. — Mort de Nizam el Molouck. — Deux prétendants à sa succession. — Mousafer-Singue et Naser-Singue. — Alliance de Chanda-Saïb et de Mousafer-Singue. — Ils sollicitent l’appui des Français. — Raisons de Dupleix pour l’accorder. — Victoire d’Ambour. — Importance de Trichinapaly. — Expédition contre cette ville et revers. — Les Anglais prêtent secours à Naser-Singue, qui envahit le Carnate. — Inquiétude à Pondichéry. — Fermeté de Dupleix. — Il tient la campagne et marche contre Naser-Singue. — Négociations. — Mutinerie des officiers. — Retraite de d’Autheuil. — Mousafer-Singue prisonnier. — Inquiétude de Dupleix. — Sa décision. — Il continue la guerre. — Défaite de Mousafer-Singue.


Dupleix, délivré d’inquiétude par la paix conclue entre la France et l’Angleterre, allait pouvoir se consacrer tout entier à son œuvre, la domination de l’Inde par la race française. L’important, c’était d’être prêt au moment opportun ; mais il n’était pas possible de préciser l’heure où l’on pourrait agir. Le vieux Nizam el Molouck gouvernait toujours le Dékan. Le Carnate obéissait encore au vaincu de Saint-Thomé, à Anaverdikan. Les deux princes, respectés de leurs sujets, redoutaient Dupleix et le détestaient également. Avec